1er février : fin du séminaire #UISGInterculturality2019

Published : 7 February 2019

Par Sr Florence Roko

Nous avons terminé le séminaire d’interculturalité le vendredi 1er février avec la messe qui avait pris une allure interculturelle.
Chaque région du monde représentée avait à charge l’animation d’une partie de la messe en intégrant à la liturgie leurs particularités culturelles. Les participantes étant Installées dans deux salles différentes (un groupe au 1er étage et un second au réez de chaussé), la messe a été célébrée dans les deux lieux successivement. Ainsi, la liturgie de la Parole s’est déroulée dans la salle de conférence du haut. Ensuite, la procession des offrandes s’est ébranlée, conduisant le cortège du célébrant et de la chorale vers la salle du réez de chaussée où la liturgie eucharistique s’est poursuivie. Les toiles que chaque groupe constitué avait eu à tisser ou décorer (fruit des activités des groupes au début de la première semaine) ont été cousues ensemble pour servir de nappes d’autel dans les deux lieux de célébration. C’était une manière d’offrir au Seigneur notre désir de travailler ensemble pour construire la maison commune où nul n’est oublié et promouvoir ainsi l’interculturalité. C’est un défi pour la vie religieuse aujourd’hui.
En repartant de ce séminaire nous emportons avec nous une certitude :
Alors que le monde nous invite à l’efficacité avec son corolaire d’exclusion de toutes formes de fragilité, l’interculturalité nous appelle à accueillir la vulnérabilité comme condition sine qua non pour une plus grande fécondité.
Des formes de vulnérabilité qui nous ont été présentées, nous voulons en évoquer ici trois essentielles :
- Faire l’expérience de l’étranger et ne pas toujours être dans le rôle de l’hôte. Ceci, pour mieux comprendre la culture de l’autre en vue de changer notre regard.
- Oser nous confronter à la peur de la différence de l’autre pour nous enrichir mutuellement.
- Considérer le paramètre temps comme un allié dans ce processus d’interculturalité, non pas à la façon américaine (time is money) mais comme un don fait à l’autre. C’est une invitation à nous réapproprier le sens de la gratuité pour aller vers les autres et passer du temps avec eux sans rien attendre en retour. Nous sommes, de fait, tout simplement appelés à rendre compte de l’espérance qui est en nous.

Sr Florence Roko