4ème JOURNÉE MONDIALE DES PAUVRES (nov 2020)

Published : 25 November 2020

« Tends ta main au pauvre » (Si 7, 32)

Le 15 novembre dernier, nous avons célébré, à l’initiative du Pape François, la quatrième Journée Mondiale des Pauvres, le dimanche précédant la solennité du Christ Roi. Cette commémoration a été organise par la Pastorale de la rue, à Belo Horizonte, Par le " Projet Canto da Rua _ « le Coin de la Rue ». Cette Pastorale des gens de la rue vise à développer des actions qui transforment la vie des personnes qui se trouvent en situations de grande vulnérabilité sociale, en particulier les personnes les plus touchées qui vivent dans les centres villes. Actuellement, Sœur Solange Damião est la coordinatric de cette Pastorale de Rue. Avec son équipe de bénévoles, elle communique à la vie dominicaine une richesse de fraternité et de solidarité.

UN PROJET DE LA FRATERNITÉ: “Il n’y a pas de loyauté sans risque”.

Cette action pastorale se fait en proposant des activités pour la population de la Rue dans les Capitales et dans plusieurs villes du pays. Ce projet transforme la qualité de vie des personnes concernées, reconnaît les gens de la rue comme le sujet de leur action et englobe toute l’équipe dans des programmes de service, en appliquant une méthodologie participative. Le travail s’adresse à des groupes spécifiques : les collecteurs et les résidents de papier ? et les anciens habitants des rues. L’action développée par l’équipe pastorale, notamment avec les chiffonniers, vise à générer du travail et des revenus.

Le travail de cette pastorale provoquée par la pandémie, se concrétise dans le " Projet Canto da Rua _ « le Coin de la Rue ». Son but est de mettre à disposition un espace d’accueil, de proposer des repas quotidiens, d’établir une coexistence fraternelle et solidaire. Notre Sœur Solange dit : "Notre action est orientée de manière à ce que la personne en situation de rue soit le protagoniste de sa propre vie. Il s’agit d’une mission différente de toutes les autres missions. Notre mission est d’aller vers les sans-abri et de découvrir avec eux un mode de vie différent. Les agents pastoraux sont engagés dans cette mission et ils ont quatre thèmes importants comme référence : identifier Jésus-Christ en chaque personne ; éveiller la foi ; aider les gens à vivre en communauté et en société; encourager la lutte pour une politique sociale.

Malheureusement, lorsque la personne arrive à la rue, elle perd ce protagonisme, son autonomie, avec une violence grave qui entraine la négation des droits fondamentaux. C’est à ce moment que notre action vient les aider, en contribuant au sauvetage de ces personnes. J’ai entendu récemment plusieurs personnes me dire qu’elles étaient à la rue récemment. Elles ont perdu leur emploi, sont à court d’argent, n’ont pas pu accéder à l’aide d’urgence et viennent ici pour trouver une solution, pour demander une assistance sociale. La pandémie jette ainsi beaucoup de gens à la rue.

Ce projet social développé sous l’inspiration de l’Evangile nous apporte l’annonce et la compréhension d’une vie en plénitude (Jn 10, 1-10). Dans son regard miséricordieux, Jésus accueille les gens et découvre une façon différente de vivre, en communauté et en société. L’autre témoignage dominicain vient de Luiza Helena, postulante de la CRSD : “Qu’est-ce qui m’a inspiré et m’inspire ? Tout d’abord, mon choix de servir et d’être avec les pauvres et les exclus de la société. Cette option que j’ai prise pour ma vie et que je confirme chaque jour où je me lève, on sortant de ma maison, nous venons vivre avec eux et nous pouvons les aider et les servir d’une manière ou d’une autre. Nous découvrons une réalité que nous pensions être loin de nous. « Et je rêve du jour où les personnes en situation de rue pourront choisir et avoir l’opportunité, de découvrir un chemin de protagonisme ?(d’initiative ? de développement ? de croissnance ?) dans leur propre histoire”.

Nous, sœurs dominicaines, avons la chance de travailler avec les bénévole, laïcs engagés dans l’Eglise et dans la société. Nous sommes ensemble, et nous proclamons la bonne nouvelle de l’espoir et de la joie, où l’abondance de la table vient du pain de la vie partagée et communié par tous et en tous. “Être au service des gens de la rue, c’est croire en ces gens qui sont invisibles pour la société. Dans la perspective chrétienne, il s’agit de chercher le Christ, de chercher le Christ dans l’autre et dans notre cas, les gens dans la rue. Chez nous, dans les rues, ce sont des vies aui se rencontrent :la vie donnée de nos agents pastoraux et la vie des personnes indigentes”. Pour ce faire, nous voulons mettre on oeuvre un nouveau mode de vie et promouvoir de meilleures politiques sociales. C’est notre manière concrète de suivre le Christ.

Enfin, la réflexion du Pape François, à l’occasion de l’homélie pour la Journée mondiale des pauvres, nous dit qu’"il n’y a pas de fidélité sans risque". Le temps de la Pandémie nous inquiète et nous appelle à répondre à l’Evangile dans les différentes réalités du monde.“Chaque rencontre avec une personne en situation de pauvreté nous provoque et nous interroge. Comment pouvons-nous contribuer à éliminer ou, du moins, à soulager sa marginalisation et sa souffrance? Comment pouvons-nous l’aider dans sa pauvreté spirituelle ? La communauté chrétienne est appelée à s’impliquer dans cette expérience de partage, sachant qu’il ne lui est pas permis de la déléguer à qui que ce soit. Et pour être un soutien aux pauvres, il est fondamental de vivre personnellement la pauvreté évangélique. Nous ne pouvons pas nous sentir “bien” quand un membre de la famille humaine est relégué dans les coulisses et devient une ombre. Le cri silencieux des nombreux pauvres doit trouver le peuple de Dieu en première ligne, toujours et partout, afin de leur donner une voix, de les défendre et de se solidariser avec eux devant tant d’hypocrisie et devant tant de promesses non tenues, pour les inviter à participer à la vie de la communauté ». (cf. paragrafe 4 - MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS - 4ème JOURNÉE MONDIALE DES PAUVRES).

Sr.Luciana Vinícius de Souza

IV DIA MUNDIAL DOS POBRES
«Estende a tua mão ao pobre» (Sir 7, 32)

No ultimo dia 15 de novembro celebramos, por iniciativa do Papa Francisco, a IV jornada Mundial dos Pobres, no domingo anterior à solenidade de Cristo Rei. Essa comemoração foi vivida pela Pastoral de Rua, através do “Projeto Canto da Rua”, em Belo Horizonte. A Pastoral do Povo de Rua tem por objetivo desenvolver ações que transformem a vida das pessoas que se encontram em situações de grande vulnerabilidade social, principalmente das pessoas mais sofridas que moram em geral, nos centros da cidade. Atualmente, Irmã Solange Damião é a coordenadora Nacional da Pastoral do Povo de Rua, e juntamente com a equipe de voluntários nos comunica uma riqueza de fraternidade e solidariedade de nossa missão e vida dominicana.

UM PROJETO DE FRATERNIDADE: “Não há fidelidade sem risco”.

A proposta da ação pastoral social é desenvolvida com atividades junto à População de Rua das Capitais e em diversos municípios que integram o país. Esse projeto transforma a qualidade de vida das pessoas envolvidas, reconhece a População de Rua como sujeito de sua ação, e engloba toda a equipe em programas de atendimento, aplicando uma metodologia participativa. O trabalho é direcionado a grupos específicos: Catadores de Papel e Moradores e Ex-Moradores de Rua. A ação desenvolvida pela equipe de Pastoral especialmente junto aos Catadores de Papel objetiva a geração de trabalho e renda.

O trabalho da Pastoral provocado pela pandemia realiza o Projeto Canto de Rua, cuja ação é disponibilizar um espaço de acolhida e refeição diária aos moradores em situação de rua e estabelecer um convívio fraterno e solidário. Diz a Irmã Solange, “a nossa ação é orientada para que a pessoa em situação de rua seja protagonista da sua própria vida. Essa é uma missão diferente de todas as outras missões. A nossa missão é ir até os moradores em situação de rua e lá descobrir com eles uma maneira diferente de viver. Os agentes da Pastoral se comprometem nessa missão e trazem como referência quatro tópicos importantes: Identificar a Jesus Cristo em cada pessoa; despertar a fé; ajudar as pessoas a viver em comunidade e socialmente; e incentivar a luta pelas políticas públicas. Infelizmente, quando a pessoa chega à situação de rua, ela vai perdendo esse protagonismo, sua autonomia, com graves violências que geram a negação dos seus direitos fundamentais. É nesse momento, que a nossa ação se realiza, contribuindo para o resgate da pessoa. Já ouvi várias pessoas dizerem que estão na rua recentemente. Perderam o emprego, ficaram sem dinheiro, não conseguiram acessar o auxílio emergencial e vem aqui em busca de alguma solução, procurar a assistência social. A pandemia está jogando muitas pessoas na rua”.

O projeto social desenvolvido à inspiração do Evangelho nos traz o anúncio e a advertência sobre o sentido de uma vida em plenitude (Jo 10,1-10). Em seu olhar misericordioso, Jesus acolhe as pessoas e descobre uma maneira diferente de viver, em comunidade e socialmente. O outro testemunho dominicano vem de Luiza Helena, postulante da CRSD: "O que me inspirou e inspira? Primeiramente, a nossa opção de servir e estar com os pobres e excluídos da sociedade. Essa opção eu fiz para a minha vida e eu a confirmo cada dia que eu tenho a oportunidade de levantar de minha cama, sair da minha casa e vir para estar com eles e poder ajudar e servir de alguma maneira. A gente vê uma realidade que pensamos estar muito distante de nós. E, eu sonho com o dia em que as pessoas em situação de rua possam escolher e ter oportunidade, que elas tenham um caminho de protagonismo da própria história”.

Nós, Irmãs Dominicanas, possuímos a graça do trabalho voluntário junto com os leigos e as leigas, agentes comprometidos na igreja e na sociedade. Estamos juntos, e anunciamos a boa nova da esperança e da alegria, onde a fartura da mesa é feita do pão da vida partilhado e comungado por todos e em todos. “Estar a serviço do povo da rua é acreditar naquelas pessoas que estão invisíveis para a sociedade. Na perspectiva cristã, é olhar Cristo, é buscar Cristo no outro, e no nosso caso, na pessoa em situação de rua. Nas ruas do nosso país, são vidas que se encontram: os dons dos nossos agentes e as pessoas mais necessitadas”. Para isso, possibilitar uma nova forma de viver e promover melhores políticas públicas são ações concretas de nosso seguimento ao Cristo.
Enfim, a reflexão do Papa Francisco, por ocasião da homilia da Jornada Mundial dos Pobres, nos diz que “não há fidelidade sem risco”. O tempo de Pandemia nos inquieta e nos lança em resposta ao Evangelho nas diversas realidades do mundo. O encontro com uma pessoa em condições de pobreza não cessa de nos provocar e questionar. Como podemos contribuir para eliminar ou pelo menos aliviar a sua marginalização e o seu sofrimento? Como podemos ajudá-la na sua pobreza espiritual? A comunidade cristã é chamada a coenvolver-se nesta experiência de partilha, ciente de que não é lícito delegá-la a outros. E, para servir de apoio aos pobres, é fundamental viver pessoalmente a pobreza evangélica. Não podemos sentir-nos tranquilos, quando um membro da família humana é relegado para a retaguarda, reduzindo-se a uma sombra. O clamor silencioso de tantos pobres deve encontrar o povo de Deus na vanguarda, sempre e em toda parte, para lhes dar voz, defendê-los e solidarizar-se com eles face a tanta hipocrisia e tantas promessas não cumpridas, e para os convidar a participar na vida da comunidade.

Ir.Luciana Vinícius de Souza