9 décembre : la CRSD fête ses 60 ans !

Publicado el : 10 de diciembre de 2019

A l’occasion des 50 ans de la CRSD, Sr Maria Benedicta Takeda, de la province du Japon, avait donné ce témoignage. 10 ans plus tard, il est toujours d’actualité et nous invite à rendre grâce pour ce nouveau jubilé. Toutes les communautés de la CRSD on prié d’un même cœur pour faire mémoire et rendre grâce pour ces 60 ans.

J’étais là, le 4 août 1956, devant le château de Mortefontaine. Nous étions plus de 400, venues de 4 Congrégations dominicaines, toutes concentrées sur Mgr Paul Philippe. Enfin, le moment est venu. Il a annoncé que ces 4 Congrégations formeront maintenant une seule Congrégation : l’Union Saint Dominique. Une année plus tard, une cinquième Congrégation s’est ajoutée.

A la chapelle, regardant seulement le bas de la robe et les pieds de la sœur (modestie des yeux !), nous savions de quelle ex-Congrégation elle était. C’est frappant comme on est typé par sa famille !

Depuis cela, 50 ans ont passés. Qu’est-ce que je retiens de cette Union ?

D’abord, nous étions acculées à creuser l’essentiel de la vie dominicaine. Étant évidemment différentes dans ce qui apparaît, nous étions obligées de chercher l’essentiel pour pouvoir nous unir. Dans ce sens, nous devancions le renouvellement de la vie religieuse demandé par le Concile Vatican II.

Seulement, lorsque le vent de renouveau est arrivé dans le monde et dans l’Église, nous avons eu deux difficultés dans la Congrégation : deux décès successifs de la prieure générale en charge, et le tâtonnement des provinces qui venaient d’être constituées.

Les chapitres généraux se succédaient. D’un côté, c’était avantageux, mais de l’autre, lorsque l’autorité ordinaire est absente, il est impossible de faire de grands changements. Pendant que nous stagnons, autour de nous, tout changeait. Cela a créé une difficulté de surcroît à notre Union.

Être différente était considéré par certaines comme être retardataire et par d’autres comme être avancée. Il était difficile de parler un même langage. Il a fallu des années pour reconnaître que nous sommes simplement différentes.

Les provinces ont pris leur autonomie petit à petit. C’était tout à fait comme la croissance humaine. D’abord, l’autonomie, l’autonomie, l’autonomie. A ce moment-là, il était difficile de se rapprocher. Chacune avait besoin de se voir constituée dans son identité. Puis, est venu le moment de chercher à bien s’articuler avec le centre (gouvernement général) et avec les membres (les provinces). Finalement et seulement au dernier chapitre de Rome, nous étions “sans manière”, nous-mêmes, très différentes, contentes que l’autre ait un point de vue différent du sien, avec une volonté très forte de s’unir parce que différentes. Nous avons besoins des autres pour bien être CRSD ! Merci à nos sœurs !

Sr Maria Benedicta Takeda

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Document(s)

Témoignage de Sr Maria Benedicta (2007) - temoignage_m.benedicta_2007.pdf (158.9 KB)

 10 de diciembre de 2019