Bénin : 32ème édition du pélé-jeunes dans le diocèse de Cotonou (17-19 février 2017)

Publié le : 20 mars 2017

« Tout est à vous, mais vous êtes au Christ » 1Co3, 22.23. . Tel fut le thème du pèlerinage diocésain des jeunes de Cotonou au sanctuaire marial Notre Dame d’Arigbo de Dassa du vendredi 17 au Dimanche 19 février 2017. Il a été donné aux Sœurs Dominicaines de prendre part à ce pèlerinage sur l’invitation de l’aumônier diocésain. Nous avons fait partie des membres de l’animation générale : sœurs Alphonsine et Mireille, dans la commission accueil et secrétariat et, dans la commission liturgie, Aurore.

Les pèlerins de cette 32ème édition étaient un peu plus de 4200 venus des 91 paroisses et 21 doyennés.

L’arrivée et l’accueil des jeunes prévus pour 20h à dû continuer jusqu’au delà de 3h45. Cela n’a point empêché de suivre plus ou moins le programme établi. A 21h15, la messe d’ouverture et d’accueil fut présidée par Monseigneur François Gnonhossou, évêque de Dassa en présence du recteur du sanctuaire Notre Dame D’Arigbo, Mgr Gnambode. Au cours de l’Eucharistie, l’ordinaire du lieu a souhaité la bienvenue au jeunes en leur demandant de vivre cette rencontre avec ferveur, rappelant qu’il faisait parti de la première promotion de 1985, et la ferveur qu’il y avait vécu en est pour quelque chose de ce qu’il est devenu aujourd’hui. Puis en s’inspirant des textes du jour, il a invité les jeunes à demeurer vivant en choisissant le Christ grâce à la foi et de garder l’esprit de discernement. Il leur a proposé des moyens pour être heureux tels : se nourrir de la Parole et avoir pour repas les sacrements pour ne pas être vulnérables aux situations indignes de la jeunesse et ne pas cédez aux nombreux courants. Aussi s’inspirant d’Africae Munus, il a rappelé aux jeunes qu’ils sont l’avenir de l’Église et qu’ils ne doivent pas avoir peur de parler de Dieu. Il leur a souhaité de redécouvrir la source du bonheur qu’est Jésus Christ les rassurant de sa prière pour eux et pour leurs parents.

Ensuite suivit, le mot de bienvenue de l’aumônier diocésain Francis Adimou qui, tout en remerciant les jeunes de leur présence et faisant rappelé par le responsable des jeunes, de la discipline à avoir tout le long du pelé, a salué la disponibilité et l’accueil du Recteur du sanctuaire et de l’Évêque. Après le repas eucharistique suivirent le repas fraternel, l’adoration eucharistique et les confessions. Le couvre feu autour de 4h. Notons que le panel sur la lettre pastorale de l’Evêque Mgr Roger Houngbedji OP, n’a plus eu lieu et à la fin du pelé les questionnaires sur cette lettre ont été distribués par doyenné pour continuer le travail de réflexion ainsi que celui de la préparation du synode de la jeunesse du diocèse de Cotonou.

Le lendemain samedi la messe a eu lieu à 7h30 suivi du petit déjeuner après lequel eu lieu la récitation du chapelet animée par une sœur OCPSP. Après il y eut le panel qui portait sur le thème : « Ma foi, ma vie affective, mon avenir, j’ose en parler » qui fut animé par les Pères Barnabé Bocovo, Clément Bonou, Docteur Gisèle Egounlety, Isidore Goyito, ancien grand séminariste et père de famille, et Lazare Carnot, camerounais et laïc dominicain. Le panel était très enrichissant avec des exemples concrets et des expériences personnelles partagées. Les panélistes ont rappelé l’importance de soigner la qualité de notre foi et souligné que ce qui manque à la jeunesse, c’est le regard de référence.

Aussi ils ont affirmé que tout homme, tout jeune peut être amoureux qu’il ait ou pas de travail, il peut et a le droit de tomber amoureux mais cela doit se construire.ils ont souligné qu’en chaque être au plus profond existe un ardent désir d’aimé et d’être aimé mais que le problème qui se pose était que nous aimons mal. Ils ont invité les jeunes à en parler et à mettre Dieu au cœur de leurs vies quelque soient les domaines. Des exemples ont été donné pour signifier qu’il n’est pas tard de repartir de nouveau même si on avait pris un mauvais départ car disent-ils ce n’est pas la vie passée qui est le plus important c’est aujourd’hui qui est important, « moi dans d’aujourd’hui ». Ils ont invité les jeunes à faire la différence entre amour et flirt, noté les amours dangereux (amour de lion et de la, on s’y lance trop tôt) et rongeur (amour rongeur : regarder le porte-monnaie). Ils ont invité les jeunes à vivre leur temps comme des jeunes et non comme des personnes adultes et se poser des questions fondamentales telles que : quel sens donner à ma vie, pourquoi suis-je dans le monde ? Les jeunes sont appelés à demeurer dans la confiance en Dieu à tout moment et en toute épreuve de même que dans leur relation avec leur parents, surs de leur amour, même s’il peut survenir mal compréhension et opposition que cela soit dans le choix de leur conjoint, de leur métier, de leur état de vie. Garder confiance en Dieu, vivre sa jeunesse, être engagé dans les mouvements, aller sainement à la rencontre d’autres jeunes et Dieu mettra sur leur chemin celui qu’il leur faudra et leur ouvrira les portes utiles. Ils ont été ardemment appelés à la patience dans toutes leurs entreprises, travail, amour, vie spirituelle en leur rappelant que petit à petit l’oiseau fait son nid.
Après le panel, eurent lieu, le chemin de croix autour de midi animé par Aurore avec les aumôniers et jeunes du doyenné de Menontin puis, le déjeuner. En début d’après midi, la célébration pénitentielle par les pères de la commission liturgique et les confessions. Le soir, eut lieu la célébration mariale, retraite au flambeau.

Dimanche, nous avons vécu la grande messe pontificale présidée par l’archevêque de Cotonou, Mgr Roger Houngbedji entouré d’une soixantaine de prêtres, la plupart aumôniers décanaux Dans l’archidiocèse. Au début de la messe, on eut droit au mot de bienvenue du Recteur. A l’homélie, l’Evêque a exhorté à prendre conscience de notre dignité de fils de Dieu qui nous invite à être parfait comme lui-même il est parfait. Il a souligné la force de la Parole de Jésus que nous sommes appelés à entendre, qu’il nous faut nous laisser habiter par dans notre cœur. Se rendre compte de cette identité de fils de Dieu reçue de notre baptême et le porter dignement en faisant une suite personnelle, ne pas appartenir à un ordre ésotérique. Il a rappelé que cette grâce s’entretient par la fréquentation des sacrements et celle régulière de la Parole qui nourrit cette vie de grâce. Elle nous est donnée mais reste encore à accueillir. Il nous invita à apprendre à aimer selon le cœur non pas un amour qui cherche à calculer mais un amour de don total de soi aux autres à l’image de la Trinité Sainte. Nous sommes le temple de Dieu, l’Esprit habite en nous personnellement et communautairement. Nous devons donc être mendiants de l’Esprit qui unit le Père et le Fils. Mettre la Parole au centre de notre vie et par l’Esprit reçu peu à peu rendre cohérent avec la grâce de Dieu notre vie à cette parole de Dieu. Avoir la haine du péché sera pour nous un moyen et faire l’expérience de la miséricorde de Dieu pour devenir à notre tour témoin dans nos lieux de vie. Il finit par inviter avec une telle expression dans la voix au pardon en disant il n’est pas facile de pardonner l’autre et demander « au nom de Jésus je te le demande mon frère, ma sœur, pardonne regarde Jésus en croix et pardonne à ton frère ».

Sœur Aurore, Novice