Cinéma : Ca ressort. Treize films d’Ingmar Bergman
Alors que la Cinémathèque française lui consacre une rétrospective (jusqu’au 11 novembre), treize films de Bergman ressortent sur les écrans, de « Musique dans les ténèbres » (1948), peu connu, jusqu’à « Sonate d’automne » (1978), en passant par le sublime « Cries et chuchotements » (1972) et l’étrange « Personna » (1966).
Seule une poignée de cinéastes a pu atteindre pareille maîtrise du septième art. De film en film, on peut suivre les interrogations métaphysiques de Bergman ("Le Septième sceau"), la perte de la foi ("Les Communiants"), et l’enfer des relations humaines ("Scènes de la vie conjugale").
C’est fascinant. Bouleversant. Et d’une puissance inégalée. La caméra scrute, objective et immobile, l’intérieur des personnages. Ombre et lumère s’ajustent, sans jamais s’égaler. Ce clair-obscur, voulu par Bergman, suggère à l’écran le mystère indicible de la vie et de la mort. Un cinéma à hauteur d’homme. Avec un supplément d’âme.
Ingmar Bergman, disparu en 2007, est le William Blake du cinéma. Il a sur, comme le poète visionnaire anglais, marier le ciel et l’enfer dans des oeuvres qui « font les délices des archanges ». A revoir d’urgence.
Sr Hélène Feisthammel
Site internet de la Cinémathèque française : http://www.cinematheque.fr/