Critique cinéma : Ecoliers

Publié le : 3 juin 2021

Que se passe-t-il dans une classe une fois que la porte s’est refermée ? Ce documentaire raconte la vie secrète des écoliers. Tout ce qu’on ne voit jamais, tout ce qu’ils ne nous racontent pas : les apartés et les rêveries, les bisbilles et l’entraide, les petites peurs et les grands doutes… Apprendre à vivre et faire société, autant qu’à lire ou à compter. Une chronique à l’esprit buissonnier pour filmer 24 écoliers à hauteur d’enfants.

CRITIQUE DU FILM
Tout parent rêverait de se faire tout petit et de se glisser, ni vu ni connu, dans un coin de la classe de son enfant pour observer ce qui se trame entre les bancs de l’école. Comme Nicolas Philibert au début du 21e siècle avec l’inoubliable Être et avoir, Bruno Romy leur offre cette opportunité et s’incruste dans une salle de classe afin de filmer l’école au naturel. Le spectateur devient le témoin silencieux des apprentissages, des bavardages et des bêtises, il aperçoit çà et là une paire d’yeux qui s’illuminent pendant que le maître lit un extrait de roman, ou une autre qui s’humidifie face à une évaluation un peu trop coriace. Chaque tête blonde (ou brune, pour la majorité) se voit offrir son instant sous les projecteurs durant le documentaire Écoliers, qui propose une belle illustration de la richesse du métier d’enseignant mais aussi un aperçu de cette formidable hétérogénéité que représente une classe de vingt à trente élèves.