Déclaration des Dominicains pour Justice &Paix sur la situation des Droits de l’Homme au Burundi

Publicado el : 11 de enero de 2016

24ème session Spéciale du Conseil des Droits de l’Homme sur la prévention d’une ultérieure détérioration de la situation des Droits de l’Homme au Burundi, Genève, 17 décembre 2015

M. le Président,
En tant que Dominicains pour Justice et Paix nous vous remercions d’avoir convoqué cette Session Spéciale du Conseil des Droits de l’Homme car nous sommes extrêmement préoccupés par la rapide détérioration de la situation des droits de l’homme au Burundi.

Mr Président,
Le Burundi est à feu et à sang!
Depuis que des armes ont été volées dans différents camps militaires le 11 décembre 2015, la poursuite des voleurs présumés a été effectuée d’une façon qui ne respecte pas les normes internationales pour traiter ce genre d’affaire. Plusieurs témoins ont raconté l’enlèvement de jeunes gens, chez eux, de la part de militaires et de policiers en uniformes ainsi que leur exécution sommaire par une balle dans la tête ou au cœur. Cette violence dénote une tendance alarmante à cibler selon des critères ethniques. On empêche les familles d’enterrer leurs enfants en leur niant la possibilité d’avoir accès à leurs dépouilles, et ils ignorent où se trouvent les corps.
En bref, il clair que la vie humaine n’est pas respectée, que les règles de loi sont complètement absentes, et que les gens vivent dans la terreur et une absence totale de sécurité.
Dans ce contexte, il n’est pas prioritaire d’imposer des sanctions qui ne feront que punir majoritairement les plus pauvres. La priorité la plus urgente est de fournir une protection et une sécurité immédiates à la population du Burundi. Etant donné que cela ne peut pas être fait de façon interne dans le pays en ce moment, la communauté internationale a la responsabilité et le devoir, à travers les N.U. ou l’Union Africaine, d’intervenir de façon urgente. Si elle ne le fait pas, il y aura d’autres massacres et un nouveau génocide.
Une fois la sécurité rétablie, des négociations entre les parties dans le pays devront commencer dès que possible, car seule une solution politique peut mettre fin à la violence.
Au Burundi, il y a une grande appréciation pour le déroulement de cette Session extraordinaire du Conseil des Droits de l’Homme afin d’affronter la crise actuelle dans le pays. Cependant, nombreux sont ceux qui pensent avec cynisme qu’elle ne débouchera que sur une autre commission d’enquête alors que tout le monde sait ce qui se passe et pourquoi les gens meurent !
Mr Président,
S’il vous plaît n’abandonnez pas le peuple Burundais ! S’il vous plaît, agissez immédiatement pour leur fournir protection et sécurité!
Merci M. le Président!

Source : http://www.op.org