En temps de Covid, maintenir la connexion…

Publicado el : 6 de marzo de 2021

« La communication a le pouvoir de créer des ponts, de favoriser la rencontre et l’inclusion, enrichissant ainsi la société. » Pape François, Message pour la 50ème Journée mondiale de la Communication (8 mai 2016)

Le confinement nous a « obligé », nous a fait découvrir les outils de visioconférence. Pour ceux qui sont en télétravail, ces nouvelles technologies n’étaient pas inconnues mais tous nous nous sommes rendu compte que la visio évite les réunions inutiles et à rallonge (40 minutes sans abonnement) et permet d’aller à l’essentiel. Oui les réunions en visio sont plus fatigantes parce qu’on se concentre sur la parole, qu’on ne voit pas ses interlocuteurs en entier et que cela nous prive de percevoir leurs expressions corporelles. Et puis, la parole est moins spontanée. Sans oublier, la qualité de la connexion assez discriminantes pour ceux qui ne sont pas bien équipés en internet…
Laissons-là la liste des inconvénients des réunions en visio. Portons un regard positif (et pour autant rester prudents et réalistes). Et rappelons-nous ce principe de base : les outils ne sont pas mauvais en soi ; c’est l’usage qu’on en fait qui peut le devenir (mauvais).
Les nouvelles technologies ont créés de nouveaux liens. Avec Whatsapp ou Signal, on peut communiquer gratuitement. Instagram permet de partager aussi des images… ouvrir les autres à notre regard. Avec Zoom, Teams ou Skype, nous avons pu nous retrouver au-delà des frontières, alors qu’il n’était plus possible de voyager, voire de sortir de chez soi au plus dur du confinement.
La preuve ? Les junioristes se retrouvent régulièrement pour des temps de formation entre elles et leurs formatrice (sans compter les cours en ligne qui se poursuivent et s’intensifient parfois). Récemment, les responsables des différentes entités de la CRSD se sont retrouvées avec le Conseil général réuni à Rome. Les différentes commission, Mission-Justice et Paix, Formation initiale et permanente, communication ont pu continuer à travailler ensemble.
La visio réduit l’espace et le temps. Difficile de jongler avec les fuseaux-horaires, mais nous réussissons à nous réunir devant nos écrans, aux quatre coins de la planète et sur plusieurs fuseaux horaires : quand l’Amérique du Nord ou du Sud prennent le petit-déjeuner, l’Europe prend son déjeuner et l’Asie s’apprête à aller se coucher. En arrière-fond des écrans, on peut voir en même temps le soleil se coucher et se lever ; l’expérience est assez vertigineuse !
Nous vivons dans un monde d’écrans, tout au long de nos journées, presque à chaque instant… Pour les plus « jeunes » nous enchaînons les visios le jour pour les activités professionnelles ou la formation, et parfois de nouveau le soir, pour la mission ou nos activités associatives. Et même les temps de détentes ont plus encore investis les écrans quand nous étions privées de sorties, de rencontres amicales, de sorties culturelles…
Nous sommes à une période charnière. La visio, en effet, ne remplacera jamais les rencontres en présentiel. Elle permet de maintenir le lien, de continuer à construire et envisager ensemble l’avenir. A nous, de ne pas nous y complaire et de garder l’espérance d’un futur « en vrai » ! A quand les abrazo, les triples bises, les accolades ou tout simplement les mains tendues ou jointes pour se saluer…

Sr Anne-Claire Dangeard


Voici 4 manières d’être pour mieux vivre la relation avec les médias.

Pour les plus réticentes, une chose est sûre : il ne dépend pas de nous qu’internet, ou les médias en général, existent. En revanche, il dépend pour une part de nous que ce monde des médias soit habitable, et qu’il le soit dans la fraternité.
- Responsabilité : cela suppose que nous puissions répondre de nos actes, que nous fassions œuvre de pondération et que nous soyons garant de son bon fonctionnement. Il s’agit donc d’être présent au monde des médias de façon responsable, tant dans le fait de s’y engager, que dans la manière de le faire.
- Prudence : l’exercice de la responsabilité se décline en quelques règles de prudence. Ce que nous communiquons engage notre congrégation, engage autrui. Aussi nous devons avoir un comportement responsable, autant que cela dépende de nous. Même si on sait aborder les informations avec une certaine distance, on ne les laisse pas moins polluer notre jugement. Un discernement préalable est toujours nécessaire pour s’assurer qu’on ne se laissera pas entraîner sur des chemins non désirés.
- Humilité : pour faire bonne mesure aux règles de prudence, il faut consentir à une certaine forme de vulnérabilité. Il s’agit de consentir à être soi-même, à se présenter devant les autres avec le plus de vérité possible. Cette règle de l’humilité rejoint celle de la responsabilité : le consentement à une certaine transparence rend certes vulnérable, mais cette transparence offre à l’autre l’occasion de se comporter de façon responsable. Savoir attendre : l’immédiateté semble être la loi temporelle des médias aujourd’hui. Nous avons peut-être, et cela vaut dans les deux sens, à respecter le rythme de chacun, en renonçant à l’immédiateté, en laissant à l’autre le temps de se dire, ou de se faire.
- Charité : les médias revendiquent de toujours à toujours la liberté. Nous l’avons vu tout à l’heure, nous sommes appelés à nous faire le prochain d’autrui et à franchir la distance qui nous sépare : il faut rechercher la proximité.

Saurez-vous reconnaître les soeurs des différentes commissions dans les visuels ci-dessous ?