Japon : contre la base américaine dans la baie d’Oura Henoko

Published : 16 January 2019

Sr. Dominica a participé à l’expérience d’Okinawa du 4 au 7 novembre 201

Au Japon, 74,5% des installations réservées aux militaires américains sont concentrées dans la préfecture d’Okinawa, 6% de la superficie du pays.
Selon l’Accord États-Unis-Japon sur le statut, les lois japonaises n’ont pas été appliquées aux forces américaines.

La zone maritime autour de la baie d’Oura Henoko, qui abrite la base navale américaine de Futenma, tente de construire une nouvelle base par la récupération, est habitée par une espèce de mammifères marins herbivores nommés Dugong. 262 autres espèces sont aussi menacées, ainsi que et 5800 espèces d’organismes.

Sr Marie Edith Yunoki

Visuel : Manifestation en face de la base de Henoko, « Abolition des armes nucléaires, La paix à Okinawa! »

Pour en savoir plus : https://www.monde-diplomatique.fr

Extrait :
« En théorie, la base prévue à Henoko doit remplacer celle de Futenma, qui s’étend au beau milieu de la ville de Ginowan, dans le sud de l’île. Les hangars et les pistes y jouxtent les écoles, les hôpitaux et les zones d’habitation, ce qui en fait « la base la plus dangereuse du monde » pour la population, comme l’a reconnu l’ancien secrétaire américain à la défense Donald Rumsfeld. Chacun se souvient encore de l’hélicoptère qui s’est écrasé en 2004 sur l’université internationale d’Okinawa, fort heureusement en août, donc sans faire de victimes.
Les installations de remplacement (Futenma Replacement Facility, FRF), bien plus vastes et aux fonctions encore plus diverses, doivent comporter des infrastructures terrestres, maritimes et aériennes, dont un port en eau profonde, sur un site de 160 hectares qui doit être gagné sur la mer, face à la baie de Henoko au sud et à celle d’Oura au nord. La base consiste en une masse de béton s’élevant à 10 mètres au-dessus de la mer, avec deux pistes d’atterrissage de 1 800 mètres et un quai de 272 mètres de longueur.
Adieu, coraux, tortues et crustacés
Or il s’agit de l’une des plus belles zones côtières du pays, théoriquement protégée — le ministre de l’environnement japonais veut même obtenir son classement au Patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour la science et la culture (Unesco)... Le site recèle une biodiversité particulièrement riche. Il abrite de multiples formes de vie : coraux, crustacés, concombres de mer et algues, des centaines d’espèces de crevettes, d’escargots, de poissons, de tortues, de serpents et de mammifères, dont beaucoup sont rares ou menacées de disparition.
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