La présence des Dominicains à la COP 21

Publicado el : 9 de febrero de 2016

La famille dominicaine était représentée à la COP 21 par des frères, des sœurs et des laïcs venus à Paris autour du frère Mike Deeb et de soeur Tina Veloso, promoteurs Justice et Paix, pour participer aux diverses manifestations en lien avec cet événement mondial.

Voici quelques témoignages glanés auprès des participants.

Que nous apprend la COP 21 ? par le Frère Aristide Basse, op, Prieur du Couvent de Douala (Cameroun)

«La COP 21 de Paris nous donne à comprendre de manière nouvelle notre responsabilité commune vis-à-vis de la vie humaine qui passe par la gérance responsable de la planète-terre, la seule que nous avons. Comme Dominicains, nous devons comprendre de manière nouvelle notre mission de prédication pour le salut des hommes : le changement du style de vie pour plaire à Dieu doit être porté par la recherche des réponses à la question « Qu’as-tu fait de ton frère ? » (Gn 4, 10), un frère qui est et qui est à venir. L’on ne peut aimer Dieu et faire aimer Dieu sans aimer la vie comme don de Dieu. La Justice sociale, la Fraternité et la Paix dans la Vérité, voilà ce qui nous interpelle vivement. Parole et projets de développement durable doivent dire notre être dominicain aujourd’hui. Donnons de manière décisive du souffle à la société civile de nos Etats.»

Témoignage de Tobias Krachler, membre de Dominicains pour justice et paix à Vienne (Autriche).

«Le premier jour de mon séjour Mike et moi sommes allés à Notre-Dame pour assister à une célébration œcuménique et j’ai eu la chance de rencontrer quatre sœurs très sympathiques venues d’Espagne et du Paraguay et le prêtre dominicain Aristide. Les jours suivants, nous sommes passés au Bourget ou à l’un des autres lieux pour y rencontrer des personnes et trouver de nouvelles idées. Nous y avons écouté les témoignages de différentes personnes qui parlaient soit de leur lutte contre les effets du changement climatique ou des ravages opérés par de grandes sociétés sur leur terre natale. (...) Ce qui m’a le plus plu à cette conférence sur le climat à Paris, en dehors de participer à un effort mondial pour sauver la planète, est d’avoir eu la chance de rencontrer tous ces frères et sœurs dominicaines venus des quatre coins du monde.»

Témoignage de Imelda Martinez-Núñez du Paraguay

«Beaucoup de personnes de mon pays, le Paraguay n’ont pas pu participer à cette grande manifestation qu’a été la COP 21. Alors je me suis armée de courage et je suis venue à Paris.

En particulier, je voudrais rapporter une expérience vécue au Bourget avec Soeur Tina, responsable pour la promotion de Justice et Paix et intégrité de la Création. Soeur Tina a porté une pancarte fabriquée en matériaux jetables pour crier sa colère au nom de Brésiliens de la région de Minas Gerais, qui avaient été dépouillés de leur rivière, polluée et asséchée par deux sociétés minières. Les personnes qui dépendaient de la rivière ont été laissés sans eau potable. Ces 1,2 millions de personnes ont été rendues plus pauvres qu’elles ne l’étaient déjà. Beaucoup de gens présents et aussi des médias ont discuté avec Tina et ont filmé sa pancarte. Là-bas, à Paris, Soeur Tina a voulu être la voix des sans-voix.

Cet exemple m’a impressionnée car, moi, je n’ai pas osé m’exprimer pour protester contre la déforestation de grande ampleur que connaît le Paraguay, ni pour dénoncer la concentration sur les champs de soja, qui tue la diversité des cultures et les moyens de subsistance des paysans pauvres.

Cette expérience me pousse à agir, à être davantage la voix des sans-voix. J’ai aussi été heureuse de partager ce temps avec d’autres membres de la famille dominicaine à travers le monde. Même si ces moments ont été brefs, ils nous ont permis d’établir des liens d’amitié et de travail commun dans l’esprit dominicain.»

Source: http://www.op.org