Méditation d’Avent

Il y a quelque chose de tout à fait bizarre dans l’Avent.
C’est la bizarrerie d’un Dieu Très-Haut qui descend visiter un lieu étroit et délabré.
Cet endroit est notre humanité.

« Maràn athà ! » : c’est le chant liturgique qui accompagne ce mouvement descendant. En effet, il s’agit d’un ordre véritable et en plus péremptoire !
« Viens, Seigneur Jésus ! ».
Viens, nous faire vivre l’émotion des bergers bethléemites, qui en l’absence d’un GPS ont suivi un chœur d’anges et se sont retrouvés face à un nouveau-né dans une crèche.
Viens, à la fin des temps, quand viendra le temps de joindre toute la création à la splendeur de ta glorieuse parousie.
Viens, aujourd’hui, dans nos jours boiteux, oser à nouveau parier sur la pauvre chair dont nous sommes faits et la transformer en ta demeure.
Viens tout de suite, viens sans tarder, pour apporter un souffle à tous ceux qui en ce moment n’arrivent plus à respirer.
Adventus Domini ! Ce temps très-doux et anxieux, qui en moins de quatre semaines prétend défibriller le cœur engourdi et lui apprendre à reconnaître la présence du Seigneur dans le rythme quotidien de la vie.
Un temps de grâce, qui nous pousse à devenir gracieux.
Un temps de prophéties, qui nous invite à écarquiller les yeux et à passer le gouvernail de l’histoire au Divin Timonier.
Un temps d’attention et de consolation, autant à donner qu’à apprendre à recevoir.
Quatre semaines, pour rendre notre cœur habitable, au moins visitable.
Quatre semaines pour atterrir à Noël.
Parce qu’il n’y a pas de naissance sans gestation.
Et il n’y a pas de gestation sans une mère.
Merci, Maria ! Qui nous ouvres la porte de ce temps étonnant. Qui nous accompagnes tout au long de ces jours. Et qui fais ça simplement comme tu es : avec ta jeunesse ; avec tes peurs, qui légitiment aussi nos peurs ; pour qu’en quelque sorte, ils soient enfin atteints par la grâce divine.
Prie pour nous, o Mère ; pour nous qui recourrons à toi. Prie avant tout pour tous ceux qui n’ont pas la force de prie r; et pour ceux qui ne se considèrent même pas dignes de pouvoir le faire.

Que T’offrirons-nous, Christ, à Toi
qui es né pour nous sur la terre comme un homme ?
Chacune de Tes créatures Te rend grâce :
les anges t’apportent l’hymne ;
les cieux l’étoile ;
les mages leurs présents ;
les bergers leur admiration ;
la terre la grotte ;
le désert la crèche
et nous une Mère - Vierge.

(Liturgie byzantine, Tropaire des vêpres de Noël)

Sr Federica Casaburi

Document(s)

Meditazione d’Avvento (in italiano) - versione_italiana.pdf (85.8 KB)

 10 de diciembre de 2020