Michel-Ange, de Andreï Kontchalovski (2020)

Publicado el : 28 de octubre de 2020

Aussi belle qu’inhabituelle, la photographie fascine. Entre les plans magistraux, l’histoire fascinante d’un des maîtres de la Renaissance.

Lumière, tons écrus, couleur parcimonieuse, tout concourt à des images de grande beauté. C’est la moindre des choses, puisqu’il s’agit du génie de la Renaissance. Reste que cette beauté est une ascèse. Film dépouillé, Michel-Ange est un portrait sans concession du peintre mais surtout du sculpteur, montré comme un besogneux visionnaire, un demi-fou à la fois humain et cruel, se tuant à la tâche dans ses projets titanesques. Le film a le mérite de décrire le rôle violent exercé par des mécènes puissants, les deux grandes familles rivales de l’époque (les Médicis et les Della Rovere). Andreï Kontchalovski montre ainsi qu’hier, pas moins qu’aujour-d’hui, l’art, le commerce et la politique étaient étroitement liés. Il rend aussi un juste homma-ge aux travailleurs œuvrant dans l’ombre de la création, à cette chaîne humaine soudée dans un défi qui la transcende.
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Sr Hélène Feisthammel