Mon Petit Journal de la République Démocratique Du Congo, mon pays d’origine

Publicado el : 14 de octubre de 2018

L’été dernier, je suis allée en vacances voir mes parents et une partie de membre de ma famille, d’autres étant dispersés un peu partout ailleurs.

Comme certains le savent, le pays est en conflit civil, ce qui cause beaucoup d’insécurité.
Ma mère est dans la capitale et mon père dans la province, je n’ai pas pu voir ce dernier car le déplacement était difficile.

Aujourd’hui le monde est en recherche de pouvoir, qui engendre les conflits sans arrêt. Cela se répercute sur les pauvres, ils subissent, sont victimes, car ils ignorent même ce qui se passe.
Ces pauvres gens ne perdent pas le courage car ils espèrent en Dieu qui est un Dieu de l’impossible.
Tel est le cas en République Démocratique du Congo.

La vie politique économique et sociale est sans espoir ; tout le monde vit dans la peur et le désespoir. Le peuple de ce grand pays continu à vivre dans la pauvreté, malgré les richesses que regorge ce pays (diamants, cuivres, coltans, les bronzes...) toutes ces richesses sont utilisées au détriment de la population.

Les moyens de transport sont difficiles. Il y a deux ans seulement, il y a eu le système de taxis motos qui s’est développé à toute vitesse, le prix d’un billet varie en fonction de la personne.
L’insécurité est totale. Les personnes sont tuées la nuit tard ou dépouillées de leurs affaires par les gens qu’on appelle «kuluna». Ces gens se promènent avec lames, couteaux, machettes. Surà ces comportements, c’est le silence total.

Les enfants n’étudient pas dans des bonnes conditions. La plupart ne vont pas à l’école par manque de moyens financiers. Le taux de natalité augmente ce qui aggrave le problème. Moi-même j’ai eu à conseiller à beaucoup d’enfants à aller à l’école mais c’est toujours le même problème qui se pose.

Les routes sont mauvaises et impraticables, occasionnent des accidents dont sont victimes ceux qui conduisent les motos. Ceci crée des conflits entre les taximen et les motos-taxis car il y a des années que les routes n’ont pas été rénovées. Trous et poussière gagnent de la place, ce qui ne facilite pas le déplacement. Les bouchons n’en parlons pas : pour le déplacement de 10 km il faut faire une heure du temps, ce qui m’a causé de difficulté pour aller voir la plupart de membre de ma famille.

J’ai été touchée par le soin donné aux malades, dans de mauvaises conditions. Les médecins envoient leurs patients dans les dispensaires privés pour ceux qui ont des moyens car les hôpitaux publics ne les payent pas assez.

Par ailleurs, j’ai apprécié l’engagement des chrétiens dans différentes activités, entretien de l’église, ménage. Ils prient pour que le gouvernement prenne conscience, ait souci du peuple.
Les chrétiens se mobilisent, construisent des écoles une ou deux classes par ans, pour aider à l’éducation.

J’ai participé à des activités et prières en paroisse, pas toujours comme en France comme par exemple, messe à 6h du matin suivie du chapelet à la grotte, communauté de base qui se passe dans une famille, groupe kizito, «Jeunes de Lumière», balayage de l’église tous les matins par groupe de cinq... Cela m’a permis de me rendre compte de la réalité du pays. L’Église est debout. Les chrétiens ne baissent les bras.

Les Évêques du Congo se sont mobilisés aussi, pour que tous soient acteurs de la paix. Des accords ont été signés, qui ont abouti à un résultat positif.

Le président a accepté qu’on organise des élections pour décembre 2018, ce qui a donné de la joie à tout le peuple. Tout le monde espère en Dieu pour que les chosent se mettent en place pour que chacun retrouve la joie de vivre.

Dans cette attente, le peuple qui était divisé devient solidaire, car il a compris l’importance aujourd’hui de se rassembler. Ils sont d’accord sur certains points pour la paix dans ce pays.

L’Eglise a joué un rôle remarquable de médiateur pour tout réconcilier. Elle a utilisé le moyen du dialogue et de la prière pour que la préparation des élections se passe dans le calme et la sérénité.

Elle poursuit son combat en espérant en Dieu qui peut tout pour le bien de l’homme.
Voilà de façon brève la situation générale de la République Démocratique du Congo et en particulier celle de l’Église.

Sr Clarisse Madimba
8 octobre 2018