Montréal : La statue de Saint Dominique au pied du Calvaire

Sr Lucille, au fond de votre salle communautaire, vous avez une très belle représentation de Dominique agenouillé au pied de la croix. Le regard de Jésus vers Dominique inspire la confiance d’être entendu et écouté. On croirait l’entendre supplier : « Mon Dieu, mon Dieu, que vont devenir les pécheurs ». Peux-tu nous raconter son histoire ?

Bien sûr! Je commence par dire que Mgr Raymond-Marie Rouleau OP, 2ème évêque du diocèse de Valleyfield (Québec) de 1922 à 1926, avait connu les Dominicaines à Lewiston (USA). Il voulut les faire venir dans son diocèse. Les fondatrices sont d’abord arrivées dans le petit village d’Hudson en 1925 pour enseigner et éduquer les enfants. Immédiatement, Mgr Rouleau proposa la construction d’une maison de noviciat dans sa ville épiscopale, Valleyfield. Les premières sœurs y sont entrées dans une maison très peu meublée en 1927.

La statue de Saint Dominique y serait-elle arrivée en même temps… en verité aucune d’entre nous ne le sait ! Mais faisant appel à la mémoire de chacune, des éléments de réponse ont jailli. Dès 1949, à l’occasion d’une retraite d’étudiantes, je me souviens avoir admiré cette statue, dans le parloir St. Dominique.

De mémoire de postulantes, vers les années 1951-1958, certaines d’entre nous se souviennent avoir vu et épousseté cette statue dans le seul parloir du couvent.

Dans les années 1969-1970, lors de rénovations du couvent, la salle de communauté, d’abord au sous-sol, fut installée au rez-de-chaussée et cette statue trônait dans un angle bien éclairé de la pièce. Évidemment, lors de notre déménagement au Carrefour Providence à Montréal — là où nous vivons actuellement — nous l’avons précieusement transportée avec nous. Elle continue d’inspirer notre prière.

Sr Lucille Desponts OP
Montréal (Québec)