Partage de lecture : La foi – Silence amoureux de Jean Harang (DDB)
Jean Harang a été pendant longtemps curé de la campagne de l’Ile de France et en banlieue parisienne.
Quelques passages de sa vie et de son « être » m’ont aidée et fait réfléchir.
« Croyant, je n’attends pas, j’ai tellement autre chose à faire, je n’espère rien, je suis certain de Dieu. Je ne vais quand même pas gâcher ma vie, passer mon temps à peiner le cœur de Dieu en lui disant sans cesse : « m’aimes-tu jusque-là ? »
« La vie m’aura au moins appris qu’il ne faut jamais désespérer, ni de soi, ni des autres. »
« Dieu ne nous regarde pas de biais, il nous regarde de face, à la loyale. »
« A qui demande aujourd’hui une méthode de prière, je réponds qu’il n’y en a pas, que la prière est un abandon confiant. »
« Le chapelet : j’ai peut-être scandalisé un ami en lui avouant ne jamais parvenir à le réciter avec des Pater et des Ave, à moins que je ne le prie en communauté. Seul, on me surprendrait le chapelet à la main, sans que mes lèvres ne bougent. Le chapelet m’assure d’une présence et m’aide à m’y maintenir ; je le presse entre mes doigts, comme on presse la main d’un ami, d’une maman. Quel moment d’intimité profonde, un cœur à cœur que des paroles viendraient troubler. »
« L’amour n’a qu’un mot, en le répétant sans cesse il ne se répète jamais. »
« Je fais mienne cette pensée de Lacordaire : « C’est la fidélité de notre amour fraternel qui authentifie notre fidélité à Dieu. »
Péguy a raison :
Il nous faut faire crédit à Dieu.
Quel crédit ? Tous les crédits !
Il faut faire foi à Dieu, il nous a bien fait foi à nous ! »
Sr Paule-Marie Couderc