Résumé d’une lettre de nos sœurs irakiennes d’Ankawa

Published : 29 March 2016

Dimanche 27 mars 2016

La nouvelle magnifique de la résurrection de Jésus a sa source dans une tombe. Les femmes qui arrivent là y trouvent un jeune homme. Des évènements importants se sont passés dans cette tombe et la communauté qui les proclame—chose surprenante—est la même qui habite les ténèbres de la tombe, dans la détresse et l’angoisse. Mais rien ne peut empêcher que cette communauté fasse l’expérience de la puissance et de l’amour de Dieu.
Dans le même esprit, notre communauté, qui se trouve dans la tombe avec les femmes et le jeune homme, vous souhaite une joyeuse Pâque, et vous demande de prier pour que nous ayons le courage d’annoncer la résurrection du Seigneur en Irak à notre peuple épuisé.
Il est vrai que la crise est moindre en ce moment, mais les gens ressentent une crise de l’âme. En réponse, nous continuons à accompagner les personnes déplacées dans les camps, à assurer les messes, les moments de prière. En plus, comme nous savons que l’éducation contribue à créer une société de paix, nous continuons à travaillons dans notre école (440 élèves), et nos trois jardins d’enfants (465 enfants). Nous espérons ouvrir un centre de soins pour personnes traumatisées, une autre école dans la ville de Dohuk, et une école secondaire pour agrandir notre école élémentaire.

Notre peuple garde peu d’espérance. Les gens n’envisagent pas un avenir capable de sécuriser leurs vies. Ils se réjouissent lorsqu’on libère des villes chrétiennes, mais ils ne sont pas sûrs de pouvoir vivre en sécurité s’ils y retournaient.
Les conditions dans les camps sont toujours misérables. On a fait des efforts de placer un certain nombre personnes dans de meilleurs locaux, mais il y en a tellement. Bien sûr que ces conditions affectent toute la vie.
La communauté continue d’accompagner les gens dans leurs peurs et leurs soucis. Nous savons vivre avec l’incertitude et l’inconnu. C’est de cette façon que nous entendons l’itinérance aujourd’hui : nous sommes prêtes a partir vers ce qui nous est important, en faisant confiance au Seigneur.
Malgré tout, nous essayons de voir des signes de l’amour et de la puissance de Dieu en comptant sur sa fidélité.
Je termine avec la réponse d’un élève de notre écolé lorsqu’un enseignant lui a demandé ce que Jésus lui avait dit pendant la prière : « N’ai pas peur, car les anges chantent dans tes églises (en référence à son église dans la plaine de Ninive).

Nous vous souhaitons une très bonne Pâque.