Saint Thomas d’Aquin (1225-1264)

L’Église n’a jamais méprisé l’intelligence, mais avec frère Thomas d’Aquin, elle lui a donné ses lettres de noblesse. Au XIIIème siècle, la redécouverte des philosophes païens (Aristote en particulier), et l’effervescence intellectuelle semblaient menacer la vérité chrétienne. Entré de plain-pied dans ces bouleversements, saint Thomas a montré qu’une intelligence de la foi intégrant le savoir humain peut être une voie privilégiée du retour de l’homme vers Dieu. Par son enseignement à l’Université de Paris, par ses écrits philosophiques et théologiques, il a conduit l’évangélisme de saint Dominique au cœur de la soif humaine de vérité. Le silencieux disciple d’Albert se révélait être un esprit original et puissant, capable de mener plus loin que son maître, et ailleurs, la pensée chrétienne. Plein de confiance dans les capacités de la raison, mais plus encore rempli d’ardeur contemplative, il a élaboré la synthèse théologique la plus audacieusement fidèle aux mystères de la Foi. C’est pourquoi l’Église en a fait le Prince des théologiens et le Docteur commun de son enseignement.