Sr Janine Bernard ouvre la célébration de la fusion à Gramond

Le 19 juin 1843, Mgr Jean-François CROIZIER, Évêque de Rodez, autorisait par décret, l’établissement dans ce lieu, d’ « une communauté de Sœurs du Tiers-Ordre de Saint Dominique qui aurait pour principal but (et je cite le langage de l’époque), d’instruire les jeunes filles, de visiter les malades et les aider à faire une sainte mort. »
Ce décret connaissait une application immédiate 10 jours plus tard, le 28 juin, par une célébration de fondation dans l’église paroissiale de Gramond et l’ouverture d’une première école.

De ce rappel historique, je retiendrai deux points :
 D’abord, l’appui de l’Église locale et l’engagement de la communauté naissante en son sein,
 Ensuite l’appartenance immédiate à l’Ordre de Saint Dominique. En l’absence des frères exilés hors de France, des Tiers-Ordres dominicains (prêtres et laïcs) maintenaient l’esprit de Saint Dominique et entretenaient des liens profonds avec les instances de l’Ordre à ROME pour obtenir les autorisations nécessaires à leur développement. Nos fondateurs étaient de ceux-là.
Voici campés les deux piliers qui ont soutenu tout au long de ses 173 années de vie la Congrégation Saint Dominique de Gramond.
Aussi, vous comprendrez combien il est important pour nous de célébrer autour de notre Évêque, Mgr François FONLUPT et du Frère Loïc Marie LE BOT, Prieur Provincial de Toulouse, le décret de fusion de notre Institut avec la Congrégation Romaine de Saint Dominique. Décret signé à Rome par la Congrégation pour les Instituts religieux, le 18 février dernier.
Leur participation a été facile à obtenir et je les remercie de leur présence, tout comme je remercie le Père DEMIERRE délégué épiscopal auprès de la vie consacrée du diocèse de RODEZ et notre frère Jean-Paul DURAND, canoniste, qui a suivi fraternellement et efficacement, le processus qui nous a conduites à cette fusion.
Le Père Blanquet, aumônier de cette maison est le 5ème célébrant de cette eucharistie.

Notre Pape François, parlerait d’œuvres de miséricorde. Dès sa naissance, la Congrégation Saint Dominique a axé son action apostolique dans deux directions : l’enseignement et le médico-social.
Des représentants de ces deux dimensions de notre mission sont aujourd’hui parmi nous.
Je suis profondément reconnaissante à Mme FAVIÉ et Mme LETELLIER, directrices de l’établissement scolaire de ROYAN d’avoir consenti spontanément à un long déplacement.
Venant de moins loin, Monsieur Michel CARRIÉ, Président de l’association de gestion de la Maison de retraite dans laquelle nous sommes, accompagné de plusieurs membres de son Conseil d’administration et de Monsieur François CARRIÉ, Directeur, sont présents.

Une Congrégation ne vit pas isolée, ni dans les diocèses où elle est présente, ni dans la famille spirituelle à laquelle elle appartient :
Nous nous sentons soutenues dans notre démarche par la présence des supérieures générales des congrégations religieuses du diocèse de RODEZ.
Je nommerai aussi, la Présidente du Groupement fraternel des congrégations dominicaines de France et de Belgique francophone (24 congrégations),
Puis au sein de ce groupement, les Prieures générales des congrégations qui forment la Fédération Saint Dominique créée depuis 22 ans, à laquelle nous appartenons.

Enfin sont naturellement parmi nous et chez elles, les sœurs de la Congrégation que nous avons rejointe le 18 février dernier :
 Sœur Carmen, Prieure générale ; Sœur Hubert-Dominique Prieure provinciale de France et des membres de leurs Conseils respectifs.
 des représentantes des Conseils provinciaux d’Espagne et d’Italie.
 Vingt-cinq sœurs de la Province de France ont fait le voyage d’horizons divers de l’hexagone.

Avant de terminer cette présentation de l’assemblée que nous constituons, je voudrais excuser, Monsieur le Maire de Gramond, retenu par une réunion des Maires de France,
Le Président de l’Organisme de gestion de l’établissement scolaire de Royan, empêché en dernière minute pour raison de santé

Et pour nombre d’entre nous qui le connaisse, le Frère Jean-Luc VESCO, ami de la communauté de GRAMOND, qui nous assure aujourd’hui de son union à notre prière.

Il y a aussi des présences spirituelles qui nous sont très chères :
 celle de notre Frère Bruno CADORÉ, Maître général de l’Ordre des Prêcheurs. Il nous a adressé une lettre qui sera lue dans quelques instants

 celle de diverses congrégations dominicaines, de Moniales,

 celle des sœurs des Provinces de la Congrégation Romaine de Saint Dominique qui nous assurent souvent par mails de leur communion dans la prière et nous accueillent chaleureusement.

Enfin n’oublions pas les acteurs du passé :
 Marie Anne BOUTONNET, en religion Sœur François de Sales et l’Abbé COMBAL, nos fondateurs dont le Frère André DUVAL, historien écrit : S’il y a eu un charisme possédé en commun par l’abbé COMBAL et Marie Anne BOUTONNET, c’est celui d’un vouloir persévérant pour mettre en œuvre le patrimoine hérité de Saint Dominique.

 le Bienheureux Père Hyacinthe-Marie Cormier, restaurateur de la Province dominicaine de Toulouse qui a ancré la jeune congrégation dans l’Ordre par ses enseignements, ses conseils. Il a participé activement aux conseils de congrégation qui délibéraient sur la construction du Couvent et de la chapelle où nous célébrons aujourd’hui. Il en a offert le premier autel, dont le retable est conservé dans le couloir attenant.
Le même Frère Duval écrit à son sujet : On pourrait dire que l’action du Père CORMIER a puissamment aidé Sœur François de Sales à mettre la dernière main à la qualité dominicaine de cette fondation rêvée et voulue conjointement avec l’abbé COMBAL. Mais on n’a jamais mis la dernière main à une entreprise apostolique… La vie des hommes continue. Un Ordre qui se donne pour raison d’être de faire se joindre l’Évangile et la vie a toujours besoin de se renouveler pour demeurer ce qu’il veut être …

Nul doute que tous les trois et toutes les sœurs qui nous ont précédées se réjouissent aujourd’hui de la direction prise par la congrégation de Gramond pour se maintenir dans la lignée dominicaine.