Echos de la mission à Hontanas (Espagne) 2

Published : 2 August 2019

Hontanas, terre de mission
Sr Clarisse Madimba nous partage sa relecture de sa participation à la mission à Hontanas.

A Hontanas nous avons vécu l’Évangile autrement, avec tous ceux que nous avons rencontré : les pèlerins, le curé et même les gens de ce village. Nous sommes des sœurs dominicaines, c’est inscrit sur notre tee-shirt, cela nous identifie comme prêcheurs.
J’ai eu de beaux échanges avec les pèlerins ; sans me rendre compte nous sommes toujours arrivé à la question de Dieu ; en cela Dieu se révèle lui-même ; ainsi, cette mission a été pour moi une opportunité pour écouter, entendre, me rendre compte de la réalité, répondre aux besoins de notre monde s’il y a besoin, et donc de parler de Dieu.
Je retiens quelques attitudes qui ont attiré mon attention pendant ce temps à Hontanas : expérience de communauté internationale, simplicité de la prédication ou de la graine semée, gratuité du service.
Cette expérience de communauté internationale, où nous formons le corps congrégation, m’a permis de faire connaissance avec des sœurs d’autres entités, entre autres, les sœurs d’Espagne que je ne connaissais pas assez. J’ai pu mettre des noms sur des visages, connaître différentes cultures dans lesquelles la vie ensemble est possible avec un objectif commun. J’ai été frappée surtout par le sens de l’organisation de sœur Virgi à la plus grande satisfaction de tout le monde. J’ai découvert d’autres trésors de la congrégation.
Nous rencontrons aussi des personnes de différentes nations, de différentes langues, croyants ou non croyants, avec différentes raisons qui les poussent à aller à saint Jacques de Compostelle.
Le Seigneur sème partout. C’est aussi la simplicité de la prédication qui ne choisit pas les personnes, rejoint chacun là où il est. Selon moi notre monde a besoin d’un autre regard, un regard attentif, impartial, patient, une autre parole, qui accueille, qui va au-delà des mots, pour montrer autre chose, d’un geste, ou d’écoute attentive. Souvent cette simplicité se traduit par la confiance dans un moment de silence, des larmes de joie, un baiser de paix, pour encourager ou remercier.
Quand les pèlerins viennent, ils s’étonnent qu’on fasse tout gratuitement. Nous donnons ce que nous avons reçu. Pour moi, il est important de donner gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement, de redécouvrir le sens de la gratuité, pour révéler Celui qui donne avec gratuité, le Maître de don. Et qu’Il peut continuer à donner ce que nous lui demandons.
Nous terminons toujours par une danse contemplative. C’est une danse de bénédiction dans laquelle Dieu rejoint le cœur de chaque homme, souvent avec beaucoup d’émotions. Cela me donne envie de continuer à aller à Hontanas car là, Dieu se fait rencontre avec tous.

Sœur Clarisse Madimba