Le bienheureux Jourdain de Saxe, deuxième Maître Général de l’Ordre des Prêcheurs

Né vers 1190 en Saxe.
En 1220 il reçoit l’habit dominicain.
A la mort de Saint Dominique (1221) il lui succède à la tête de l’Ordre des Prêcheurs.
Il meurt naufragé le 13 février 1237 à proximité de la côte Syrienne.
Il est béatifié en 1825 et il est commémoré le 13 février.
Il est le premier historien des débuts de l’Ordre Dominicain ; son Petit livre sur le commencement de l’Ordre des Prêcheurs (Libellus), probablement terminé avant la canonisation de saint Dominique (3 juillet 1234) est la plus ancienne chronique de l’Ordre.

On sait peu de chose sur la vie du bienheureux Jourdain de Saxe avant 1219, année où il rencontre à Paris saint Dominique ; il le choisit comme confesseur et père spirituel, et entreprend des études pour le diaconat. L’année suivante il prend l’habit dominicain et se fait aussitôt remarquer pour ses dons oratoires éclairés par l’amour pour le salut des âmes et pour le message évangélique ; ces dons le mettent à l’aise aussi bien près des pauvres que des universitaires.

Né en Westphalie (Saxe), ver 1190, frère Jourdain voyage beaucoup même après sa nomination comme prieur provincial de la Lombardie : il voyage pour participer aux Chapitres, mais surtout pour annoncer la Parole.

La solidité de la foi et la vie de sainteté de frère Jourdain attirent tant d’âmes dans son Ordre : en peu de temps le nombre des frères passe de trois cents à quatre mille et les maisons de trente à trois cents. Il “s’emploie” à publier les premières Constitutions dominicaines, pour donner l’impulsion aux missions, à l’administration des sacrements et pour la tutelle du droit de sépulture des frères dans les églises dominicaines. Il ne manque pas de défendre le caractère universel de l’Ordre et son indépendance contre les ingérences du clergé local ; en outre, c’est aussi grâce à lui que sont juridiquement incorporées dans l’Ordre les moniales dominicaines, selon la volonté du Fondateur lui-même.

Il est également reconnu pour sa douceur : il corrige les frères avec bonté de cœur plutôt qu’avec la rigueur et la discipline, il les écoute, les réconforte , les encourage aussi par lettre, quand il ne peut pas être présent à leurs côtés. C’est une spiritualité très simple, la sienne, faite d’union avec Dieu et imitation du Christ, d’acceptation des épreuves comme instrument de purification et de méditation de la Passion de Jésus sans négliger la pratique des vertus chrétiennes et le don de soi à tous, spécialement aux pauvres, nos frères : « Il vaut mieux perdre la tunique que la piété », disait-il. Vers la fin de sa vie, il réussit aussi à voir la translation de la dépouille de saint Dominique dans une sépulture convenable et, l’année suivante, sa canonisation par le pape Grégoire IX.

Le bateau à bord duquel voyageait Frère Jourdain de Saxe après un pèlerinage en Terre Sainte fit naufrage près d’Acre, actuel Akkon (Syrie) ; il n’avait pas 50 ans. En apprenant la nouvelle les frères de la communauté locale accourent sur les lieux et trouvent immédiatement le corps noyé entouré d’une croix de lumière. Ils l’ensevelissent dans leur église, mais ses restes mortels furent dispersés à la suite de l’invasion des Turcs. Le jour de sa mort la future sainte Lutgarde eut une vision de Jourdain au ciel, entre les Apôtres et les Prophètes.

Source
vaticannews.va