« Pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. »
Parole de Dieu : 2 P 3. 8B-9
Pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. Le Seigneur n’est pas en retard pour tenir sa promesse, comme le pensent certaines personnes ; c’est pour vous qu’il patiente : car il n’accepte pas d’en laisser quelques-uns se perdre ; mais il veut que tous aient le temps de se convertir.
Il y a quelque chose qui ne marche pas trop dans ces versets…. Un seul jour comme mille ans et mille ans comme un jour…
On a appris au primaire à bien faire des conversions d’heures en minutes, des minutes en secondes, etc. Et à résoudre des problèmes du genre : « Combien de minutes dans deux heures et demie ? Combien de mois dans cinq années ? » Et tout cela est bien utile dans notre vie quotidienne, dans notre emploi du temps et dans l’organisation de nos agendas !
En plus, on nous a bien mis dans la tête depuis l’enfance que le temps c’est de l’argent. Mon père me le répétait souvent ! Donc, c’est un peu comme si St Pierre dans ces versets nous disait qu’un euro vaut comme mille euros et mille euros comme un euro… Non, ce n’est pas ni possible ni acceptable !
Mais de quoi parlons-nous ? Eh bien, d’une chose, bien humaine, qu’est la mesure du temps : secondes, minutes, heures, années.
Une autre chose est le temps en soi, encore mieux, le temps en Dieu.
« Qu’est-ce donc que le temps ? Qui pourra l’expliquer clairement et en peu de mots ?, se demandait Saint Augustin dans les Confessions. Si personne ne me le demande, je le sais ; si je cherche à l’expliquer à celui qui m’interroge, je ne le sais plus ».
Le passé n’est plus, et l’avenir n’est pas encore…
« On ne peut dire, à proprement parler, qu’il y a trois temps, le passé, le présent et le futur. Mais peut-être serait-il plus juste de dire : il y a trois temps qui existent dans l’âme : le présent des choses passées, c’est leur souvenir ; le présent des choses présentes, c’est leur vie actuelle ; le présent des choses futures, c’est leur attente ».
S’arrêter un peu, décrocher pour un moment de nos catégories humaines et de nos calculs, descendre dans notre âme, essayer, comment on peut, d’entrer pour un moment dans ce temps de Dieu, où le passé et le futur sont le présent, dans cet ‘aujourd’hui de Dieu’, qui, comme nous dit Augustin, est l’éternité .
Une belle invitation pour ces derniers jours d’Avent !
Sr Enrica Sala (Poitiers)