Bénin : Cotonou, centre Paul VI, Messe d’action de grâce en la fête des Saints Anges Gardiens
Le programme des fêtes du Jubilé d’Or de la CRSD au Bénin annonce officiellement les 3 jours de célébration à Lokossa le 3,4,5… mais toute grande fête a sa célébration pré festive !
Le centre Paul VI s’est mis en fête en cette soirée des Anges Gardiens par une célébration qui nous a lancé le cœur en joie. Autour du Vicaire général le P. Théophile Akora, le P. Marcel, dominicain, l’abbé Pierre, témoin des 1ères heures du travail apostolique de nos sœurs à Lokossa et plusieurs amis et collaborateurs concélébrant, l’assemblée comptait les sœurs du Vicariat présente à Cotonou, les sœurs venant des autres entités : d’Espagne, srs Rosario, Isabel, Esther, Carmen, du Japon, srs Marie Thérèse et Catherine, de France, srs Agnès, Marie Jo, d’Italo Suisse, srs Marie-Théo, Catherine Elisabeth, du gouvernement général, srs Ysabel et Thérèse Marie. Sr Joëlle Marie avait rejoint Lokossa, srs Marie-Laure et Anne Geneviève arrivaient dans la soirée. Un bon groupe d’amis, d’hier et d’aujourd’hui et cette magnifique chorale composée des anciennes élèves du foyer de Lokossa présentes à Cotonou. C’est sur un rythme de fête, avec une vitalité et une foi rayonnante et résonnante qu’elles ont mis nos cœurs au rythme du tam tam et de l’action de grâce.
Avant d’entrer dans la célébration, notre sr Thérèse Marie toujours aussi passionnée par les richesses que réservent nos archives nous a conté à travers les lettres échangées entre la Mère Marie Albert Le Coze, supérieure générale de l’époque et Mgr Gantin et Mgr Adimou les étapes de la naissance de ce projet de venue des sœurs en terre du Dahomey.
Le Père Akora nous a entrainé à la suite des Anges à saisir ce clin d’œil de Dieu de pouvoir ainsi ouvrir ce Jubilé en cette fête des Saints Anges qui nous gardent ; regardent et sauvegardent… personnellement et communautairement. Il nous invitait aussi la reconnaissance d’un Dieu créateur, à nous laisser re-former, re-modeler à cette forme véritable qui est la nôtre en Lui afin d’arriver à cette vraie liberté. Un renouveau personnel qui a cet impact communautaire pour continuer de l’avant… Laisser Dieu nous parrainer, ou encore le laisser être notre Père dans cette dimension affective, vérité de l’Amour… Nous parrainer, c’est aussi être le parage de nos vies, c’est enfin le laisser nous conduire, parrainer, nous donner ces repères tel un Père pour ses enfants. Le P. Théophile nous conviait enfin à être des anges gardiens les uns pour les autres, considérer l’autre, mon frère, ma sœur, comme mon ami invisible… laissant le passé, avec la grâce du présent, écouter la dynamique du futur… afin de porter témoignage et que l’on puisse dire en nous voyant : Voyez comme elles s’aiment !
Ce que Dieu a fait hier, Dieu le fait aujourd’hui !
La fin de la célébration nous a offert d’émouvants témoignages et de beaux signes d’amitié comme celles qui ont tissé ces 50 ans de présence…
L’Abbé Pierre qui a rappelé être un témoin des 1eres années des sœurs à Lokossa alors qu’il était encore au petit séminaire, ce sont les sœurs qui l’ont accompagné et initié à son apostolat comme aumônier de la jeunesse catholique du diocèse. C’est avec une certaine malice et tant d’affection qu’il croquait en quelques mots le portrait de quelques-unes des sœurs des 1eres années, si diverses par leur talent… entre celle qui grimpait aux arbres, les enseignantes avec ce charisme de la transmission et de l’éducation, des mathématiques au français, aucun élève ne pouvait en ressortir sans s’être enrichi d’un nouveau savoir… celle qui « avait une passoire dans la main » et ne savait que donner… et ne pas pouvoir donner la faisait pleurer… Elles ont marqué de nombreuses générations de jeunes filles… alors puisque rendre grâce c’est demander encore dit-on ici, l’Abbé Pierre ose lancer ce vœu : une école ou un collège à Lokossa pour continuer cette transmission… !
Le père Guillaume Kambounon, salésiens des oblats de st François de Sales, supérieur de la conférence des religieux d’Afrique de l’Ouest et organisateur du Marathon de Parakou (13eme édition 2020) nous partageait tout simplement, avec cette joie et ce rayonnement qui le caractérise, son amitié à double titre, pour st Dominique qui lui a donné l’Amour de la Parole et de la Science et par ces liens créés avec les sœurs à Parakou, qui s’élargissent aujourd’hui et expliquent sa présence ici à Cotonou ce soir… Célébrer l’amitié en partageant le temps d’une course le long de la mer, en rendant grâce autour de la Parole et de la table Eucharistique… L’amitié, c’est la discrétion du cœur qui murmure… Une présence toute simple, en ami...
Enfin, une ancienne élève du foyer de Lokossa, avec cet attachement, cette reconnaissance, cette enthousiasme qui caractérisent bon nombre de nos élèves d’ici et d’ailleurs, témoignait le dévouement, l’amour de ses sœurs qui les ont instruites, éduquées… aimées… C’est touchée par la façon dont sr Joëlle Marie « soignait les malades avec toute son âme » qu’elle a désiré elle aussi entreprendre des études d’infirmière, pour lesquelles les sœurs se sont démenées pour lui obtenir une bourse.
Et de lancer : « Le Ciel est ouvert pour vous ! Vous êtes bénies mes sœurs ! »
Que cette bénédiction s’élargisse à toute la Congrégation présente au Bénin et à travers le monde !
Sr Marie-Théo