Retraite du Vicariat d’Italie (octobre 2022)

Publié le : 21 octobre 2022

« Voici que je contemple les cieux ouverts
et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. »
(Ac 7, 56)

C’est par cette citation de saint Etienne dans les Actes des Apôtres qu’a commencé notre réflexion du week-end à Assise. Nous étions 11 sœurs du Vicariat d’Italie à nous retrouver près de la Portioncule, à Assise, vrai lieu de ressourcement spirituel, du vendredi 14 au dimanche 16 octobre, pour commencer un parcours de discernement communautaire, accompagnées par sr Katia Roncalli, de la Fraternité Evangelii Gaudium. Joie aussi de nous retrouver ensemble pour vivre ce temps fort.

Pour chercher ce que Dieu veut de nous en ce temps, il est essentiel de se poser la question : « Où est fixé mon regard ? ». S’il est fixé sur le Christ ressuscité, alors notre vie et notre foi seront fondées profondément en Lui. Tout au long du week-end, nous avons été stimulées par des questions à creuser.

En voici quelques-unes.
Dans quelles mesures l’incarnation de Jésus donne-t-elle un sens historique et politique à ma vie ?
Est-ce que la résurrection du Christ me rend libre de la peur de moi-même et de la peur de la mort ?
Quelles sont pour notre temps les valeurs de fond de notre vie religieuse ? Savons-nous discerner entre habitudes et traditions vivantes ?
La prophétie de la vie religieuse aujourd’hui, n’est-elle pas dans la recherche de l’unité et de la communion ?
Est-ce que nous désirons vraiment nous ouvrir à Dieu, nous exposer à son Amour… ou préférons-nous nous réfugier dans nos limites et nos difficultés ?

Insistant sur la liberté intérieure, sr Katia nous a aussi donné quelques critères pour évaluer cette liberté :
• une maturité pour cultiver un amour unifié qui n’est pas schismatique ou de contraposition ;
• une vie spirituelle réelle qui s’ouvre au dialogue et à la possibilité de changer ;
• un enracinement dans la substance de notre foi et non dans ses modalités ;
• l’humilité qui s’appuie sur Dieu ;
• l’amour des ennemis ;
• la supplication pour demander la sagesse de la croix.

Au fond, ce discernement, à quoi sert-il ? A nous « sauver », personnellement, en communauté, en congrégation ? Ou « à monter dans le train des hommes qui vont à Auschwitz » (Edith Stein), c’est-à-dire, monter dans le train de notre humanité et donc de vivre la solidarité jusqu’au bout, en se consignant à Dieu ?

Dimanche matin, sr Katia nous a présenté une méthode concrète de discernement communautaire que sa Fraternité expérimente depuis plusieurs années. Difficile, oui ! Mais, pour reprendre un leitmotiv de sr Katia qui reprend les paroles de la Vierge Marie à l’Annonciation, « Rien n’est impossible à Dieu ! »

Toutes ces réflexions nous ont enrichies et encouragées dans notre recherche et nous espérons les approfondir dans d’autres rencontres.

Sr Thérèse Marie Boillat
Vicariat d’Italie